22 mars 2025
immobilier résidentiel

Les récentes analyses du marché immobilier témoignent d’une évolution notable des tendances, marquées par la fin de la période de forte activité qui a suivi la crise sanitaire. Actuellement, une diminution significative des transactions s’observe, se traduisant par une contraction du volume de ventes tout en maintenant la stabilité des prix dans certains secteurs. Un constat qui soulève des interrogations sur l’avenir du marché immobilier à moyen terme, notamment dans les Bouches-du-Rhône, où des facteurs variés tels que l’instabilité politique et un climat économique tendu jouent un rôle clé.

Une réduction des transactions immobilières dans les Bouches-du-Rhône

Les données récentes de la Chambre des notaires des Bouches-du-Rhône révèlent une chute des ventes immobilières dans la région. D’une part, les chiffres font état d’une diminution de 26 % des volumes de ventes sur une période d’un an, ce qui n’est pas sans rappeler la période de désengagement observée post-COVID. D’autre part, cette baisse se produit dans un contexte économique difficile, où l’instabilité politique en France et l’inflation préoccupent les potentiels acheteurs, entraînant un attentisme général au sein des acteurs du marché. Pour en savoir plus, voir financement-entrepreneurs.fr

Les prix maintenus malgré la baisse des volumes

Étonnamment, malgré cette forte chute des ventes, les prix des biens immobiliers ne semblent pas suivre la même tendance. Selon le président de la Chambre, Jean-Sébastien Duracher, la situation actuelle suggère une stabilisation des prix, avec une légère diminution de 0,6 % pour les appartements anciens et de 4 % pour les maisons anciennes. Les appartements neufs, quant à eux, enregistrent même une augmentation de 3,6 %. Ce phénomène est souvent attribué à la rareté des projets immobiliers neufs sur le marché, qui semble influencer l’équilibre des prix.

Cette réalité remet en question les dynamiques traditionnelles du marché où une baisse des ventes entraîne habituellement une baisse des prix. L’idée d’un marché régulé semble prendre de l’ampleur, avec des acteurs qui ne bénéficient ni d’un pouvoir de négociation favorable ni d’une pression à la baisse des prix. Le marché se réajuste, influencé par des paramètres économiques et sociaux variés.

Les implications d’un changement de dynamique sur Marseille

Marseille, en tant que métropole phare des Bouches-du-Rhône, reflète ces tendances de manière particulièrement significative. Avec une réduction de 23 % des transactions, la ville accentue le constat général d’une baisse des volumes, bien qu’elle abrite une partie importante de l’activité immobilière dans la région. Le prix médian au m² à Marseille a également connu une légère diminution, atteignant 3 110 euros, selon les divers arrondissements.

Les arrondissements et la répartition des prix

Les arrondissements 7 et 8 demeurent les plus prisés et affichent les prix les plus élevés, en raison de leur cadre de vie agréable et de la régularité des rénovations apportées aux biens. En revanche, d’autres zones comme les 14e et 15e arrondissements subissent des affaissements, causés par des nuisances sociales et la dégradation des infrastructures. Ce décalage souligne une disparité au sein du marché marseillais, où la demande et l’offre diffèrent considérablement d’un quartier à l’autre.

Les acheteurs de demain dans un marché en transformation

Malgré cette morosité apparente, une dynamique étonnante émerge sur le marché immobilier marseillais. Le profil des acheteurs a évolué, avec une proportion notable de moins de 30 ans, représentant 17,1 % des acquéreurs. Les jeunes semblent plus enclins à entrer sur le marché, séduits par des biens qu’ils perçoivent comme des opportunités d’investissement. À l’opposé, les plus de 60 ans constituent désormais une minorité des acquéreurs, traduisant peut-être un changement générationnel dans les préférences d’achat.

Les nouveaux défis pour les investisseurs

Parmi les acteurs de ce marché, les investisseurs jouent un rôle crucial. Face à une situation instable, ils devront redoubler de créativité pour proposer des biens attractifs. Les quartiers auparavant négligés commencent à attirer les regards, notamment ceux à fort potentiel de réhabilitation. Les touristes et les primo-accédants intéressés par la location saisonnière pourraient également fournir un soutien à la demande dans des secteurs à moins de 1500 euros le m², un prix qui peut sembler abordable dans le contexte actuel.

La situation à Aix-en-Provence et ses environs

Parallèlement, Aix-en-Provence illustre bien comment la tendance des Bouches-du-Rhône frémit à cette échelle plus petite. Les chiffres pour le bassin d’Aix montrent également une contraction notable des transactions, particulièrement dans le marché ancien, où les ventes de maisons et d’appartements diminuent sensiblement. Encore plus particulièrement observé dans la ville d’Aix, avec une baisse de 27 % des ventes. Une stagnation qui contribue à un climat d’incertitude pour les acteurs du secteur.

Les prix dans le secteur d’Aix

La situation des prix varie considérablement en fonction du type de bien et de sa localisation. Selon certaines estimations, une légère hausse de 3 % des prix des appartements anciens dans le bassin d’Aix contraste avec une baisse de 1,8 % dans le bassin de Gardanne. Ce phénomène souligne une disparité persistante dans la fluctuation des prix, selon l’emplacement et le type de propriété, nécessitant une étude approfondie pour les investisseurs potentiels.

Les perspectives futures de l’immobilier post-COVID

Alors que la France fait face à une décélération économique, les acteurs du marché immobilier doivent s’adapter à ces fluctuations. Les attentes à l’égard des taux d’intérêt, accompagnées des politiques gouvernementales sur le pouvoir d’achat, auront un impact indéniable sur les décisions d’achat des ménages. Dans ce contexte, les précédentes prévisions suggérant une stabilisation des prix peuvent être revues, tant la situation varie d’un secteur à un autre.

L’impact des taux d’intérêt et de la réglementation

Un autre facteur déterminant influant sur cette dynamique réside dans la politique de régulation des prêts. La fin des taux d’intérêt exceptionnellement bas pourrait exacerber les tensions sur le pouvoir d’achat immobilier. Par ailleurs, la mise en œuvre de normes environnementales stricte, comme le DPE, incitera les propriétaires à réévaluer la valeur liée à la performance énergétique de leur bien. Ce changement pourrait remodeler l’attrait capital de nombreux biens immobiliers dans la durée.